Pour ce lancer dans la peinture, un petit nombre de pinceaux de tailles différentes est suffisant. Cependant, il est nécessaire de tenir compte des qualités techniques de chacun.
En effet, les pinceaux ont différentes tailles, formes et les poils ont diverses caractéristiques : dureté, souplesse, absorption. Mais chacun est approprié à un usage particulier.
En résumé, pour chaque étape de la réalisation d’une œuvre, correspond un type de pinceau. C’est pourquoi, il est important de les choisir en fonction de trois critères : la texture du poil, la forme et la taille.
Voici les différents points que nous allons aborder dans cet article :
La texture du poil
La taille des pinceaux
Les principales formes
L’entretien des pinceaux
L’évolution de cet outil à travers le temps, est incontestablement liée à la calligraphie. La découverte en Chine de sinogrammes anciens tracés avec un pinceau remonte à la dynastie Shang (XVIIIᵉ au XIIᵉ siècle av. J-C).
A la renaissance apparait le premier descriptif européen du pinceau. Le peintre toscan Cennino D’Andrea di Cennini (1360-1440), dans son fameux traité « Libro Dell’arte », explique comment un artiste doit fabriquer ses pinceaux.
Puis vers le milieu du XVIIIᵉ siècle avec l’invention de la virole métallique, les pinceaux vont connaitre une évolution importante. C’est à la fin du XVIIIᵉ siècle que débute l’ère industrielle des pinceaux.
La composition d’un pinceau
Le pinceau appelé également brosse, se compose de trois éléments :
Le manche est généralement confectionné en bois naturel, laqué ou simplement verni. La longueur varie selon la technique picturale (peinture sur chevalet, aquarelle, etc.).
La virole qui peut être plate, conique ou cylindrique, relie les poils au manche. Elle est en fer-blanc, aluminium, cuivre ou laiton nickelé.
La touffe (poils), c’est l’élément essentiel du pinceau.
La texture du poil
Les poils des pinceaux sont naturels ou synthétiques, durs ou souples. Ces choix sont en fonction de l’état du médium (peinture) : épais ou liquide.
En règle générale, les pinceaux souples sont utilisés pour les couleurs diluées et fluides, ou pour réaliser des détails.
Les pinceaux rigides ou durs, ont une capacité de prise de couleur plus importante. Ils s’adaptent mieux aux pâtes épaisses.
Pâte épaisse : peinture à huile et acrylique.
Poils à fibres synthétiques
Ce sont des pinceaux recommandés, surtout pour la peinture acrylique. Ils présentent l’avantage, de résister aux résines et sont également plus faciles à nettoyer. Leurs fibres sont des dérivées de polyamide (nylon, perlon, etc.), ce qui leur donne pas mal de souplesse, dureté et résistance. Chez certains fabricants il existe des mélanges synthétiques/naturel. Niveau qualité prix c’est un très bon compromis.
Poils naturel
Poils en soie de porc : Ces pinceaux sont les plus couramment utilisés par les artistes. Ces poils durs, suffisamment rigides pour manier les pattes épaisses, sont très résistants. Principalement utilisé pour les fonds, la mise en place des masses et la préparation des toiles. Une bonne sélection de pinceaux de soie de porc est recommandée pour la peinture à huile mais également pour l’acrylique. En poils naturels la soie de porc est une des alternatives les moins coûteuses et plus durables dans le temps.
Poils de martre : La souplesse et la finesse de son poil, est parfaite pour les détails et les glacis. Ces pinceaux sont recherchés par les professionnels. Mais il reste un produit cher, principalement la martre rouge.
Poils d’écureuil brun (kazan) : Si vous êtes débutant, ces pinceaux souples sont les plus faciles à trouver et les plus économiques. Lorsque vous aurez acquis plus d’expérience, vous pourrez investir dans des pinceaux de haute qualité.
La taille des pinceaux
Les pinceaux sont classés par tailles : grand, moyen ou petit.
Généralement un numéro est inscrit sur le manche du pinceau. Plus ce dernier est élevé, plus la taille sera grande. Il faut préciser que chaque fabricant possède sa propre numérotation. Par exemple : un pinceau N°5 de la marque A dans sa taille, ne sera pas forcément le même que le pinceau N°7 de la marque B.
Pour un travail très détaillé, il faut des petits pinceaux. Mais pour placé le fond des toiles des grands formats, il faut de larges brosses. Pour les débutants, il est conseillé de choisir des pinceaux de tailles moyennes. Car pour peindre sur des grands formats, il faut une certaine expérience technique.
Il est important aussi de tenir compte de la longueur des manches. Dans la technique de peinture sur chevalet, il est préférable des pinceaux à manche long. Car ils permettent de prendre du recule, par rapport au travail. Tandis que les manches courts facilitent la proximité. Comme par exemple, un travail qui exige une certaine précision. Pour les débutants, il est préférable de choisir des pinceaux à manche court. Vous serrez plus à l’aise. Et des pinceaux de taille moyenne.
Les principales formes
La précision d’un pinceau, est liée a la finesse de l’extrémité appelée la « fleur ». Ils ont différentes formes en fonction des effets désirés : plats, ronds, en éventail, etc. Voici les modèles les plus couramment utilisés par les artistes professionnels :
Le pinceau plat long. Usage : mise en place des masses, des couleurs et des aplats.
Le pinceau plat court. Usage : remplir des petites surfaces, réaliser des surfaces avec des touches visibles..
Le pinceau rond. Usage : finitions, retouches, détails, lignes plus ou moins épaisses selon la pression exercée.
Le pinceau angulaire plat. Usage : remplissage des endroits difficiles à atteindre, les carrés, courbes, etc.
Le pinceau usé bombé. Usage : modelages, reprises, finitions et glacis.
Le pinceau filet. Usage : tracer des lignes, souligner les contours d’un objet.
Le pinceau usé bombé. Usage : modelages, reprises, finitions, glacis
Le pinceau spalter (brosse). Usage : pose de fonds, aplats, vernis.
Le pinceau éventail. Usage : ombrages, effets spéciaux.
L’entretien des pinceaux
Des pinceaux bien entretenus peuvent durer de nombreuses années. Pour cela il suffit de respecter certaines étapes de nettoyage. Que vos pinceaux soient en fibres synthétiques ou naturelles, la règle de base est la même : après la séance de peinture le nettoyage du pinceau, doit être immédiat !
Les pinceaux doivent sécher à plat ou suspendu tête en bas. Puis, les rangers dans leur étui ou pot à pinceaux, le manche vers le bas pour ne pas déformer la pointe.
Il existe aussi un savon qui permet de se laver les mains et de nettoyer les pinceaux sans utiliser de solvants !
Lorsque le liant de la peinture est de l’eau (acrylique, aquarelle ou gouache) :
Un premier rinçage à l’eau claire, afin d’ôter le plus de matière possible.
Un lavage au savon (type « savon de Marseille »). Au cours de cette étape bien nettoyé la virole.
Rincez abondamment à l’eau claire.
Pour la peinture à l’huile :
Désengorger le pinceau avec un chiffon doux ou un papier essuies tous.
Nettoyer le pinceau avec le solvant approprier (ex. : essence de térébenthine).
Laver le pinceau à l’eau tiède et au savon.
En résumé :
Pour débuter en peinture à l’huile ou acrylique, des pinceaux de tailles moyennes sont suffisants.
Les pinceaux en poils synthétiques ou soie de porc sont d’un prix plus abordable.
Après la séance de peinture bien nettoyer son matériel.
J'espère que cet article vous a été utile.
A bientôt, Dominique Galietti
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